Paru en 1978, moins de deux ans après la mort de Mao Zedong, cet essai de Charles Bettelheim fut l’un des premiers, en langue française, à démonter les prétentions de la nouvelle direction du Parti communiste chinois à «poursuivre la construction du socialisme».
Tirant argument de la lettre que lui adressait en octobre 1977 Neil Burton, un Canadien vivant à Beijing, à la suite de sa démission de l’Association des amitiés franco-chinoises, Bettlheim y montre quelle politique a triomphé en Chine à la suite de l’élimination de la «bande des Quatre». Pour lui, la réponse était claire: une politique révisionniste a alors succédé à une politique révolutionnaire et la Chine avait abandonné la voie du socialisme.
À l’heure où les révisionnistes nostalgiques du capitalisme d’État en URSS, tel le mal-nommé Parti communiste du Canada, «redécouvrent le socialisme» en Chine et se font les porte-parole de de Xi Jingpin et de la nouvelle bourgeoisie qui domine cette puissance impérialiste montante, il est bon de retourner aux fondamentaux et de remettre les pendules à l’heure – ce à quoi nous invite ce bref ouvrage de 153 pages.